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Le Blog de René 2.0
11 mars 2014

Au Pays des kangourous

Le lave-vaisselle n'est tout de même pas l'endroit le plus confortable qui soit.

Je viens de lire un livre de Gilles Paris. Au Pays des kangourous. C'est le titre. Même si l'histoire ne se passe pas du tout au pays des kangourous. Il n'y a que Carole, là-bas. En Australie. Carole, c'est la mère de Simon. Le narrateur. Un narrateur de neuf ans. On peut très bien avoir neuf ans et être narrateur. Même si je dois avouer que c'est certainement la première fois que j'en croise un aussi jeune.

Le narrateur de neuf ans, un matin, il trouve son père dans le lave-vaisselle. Paul. C'est le nom du père. Pas celui du lave-vaisselle. Le lave-vaisselle, on l'appelle juste le lave-vaisselle.

Simon trouve son père dans le lave-vaisselle dès la première phrase. Et pendant les quelques milliers de phrases qui suivent, le père lutte contre son envie de se jeter dans les bras de son lave-vaisselle.

Père et fils habitent à Paris. La mère aussi, en théorie. Mais elle est toujours absente. Même quand elle est là. Ce qui n'est sans doute pas sans rapport avec l'attirance du père pour le lave-vaisselle.

Neuf ans, c'est quand même jeune, pour un narrateur. Surtout pour un narrateur qui trouve son père dans le lave-vaisselle.

D'ailleurs, Simon, il ne comprend pas, quand il voit son père pleurer. Alors qu'il n'est même pas tombé de vélo. Du coup, Simon se demande si ce n'est pas à cause de lui. À cause d'une bêtise qu'il aurait faite. Mais en fait, c'est à cause de Carole. Tout là-bas, au pays des kangourous.

J'ai cru comprendre que Gilles Paris aimait choisir des enfants, comme narrateurs. Des enfants qui ne comprennent pas toujours ce qu'ils voient. Remarquez, je ne sais pas vous, mais moi non plus, je ne comprends pas toujours ce que je vois.

Je me demande si Lola aimerait Grenouille. C'est la grand-mère de Simon. Lola. Qui s'occupe du narrateur pendant que son père est à l'hôpital. Elle adore les grenouilles. Chez elle, il y en a plein. Plein de grenouilles immobiles.

Au Pays des kangourousEn tout cas, Grenouille aime bien Lola. Grenouille, mon chien sauteur. Vous vous en souvenez peut-être. J'avais parlé de lui, il y a longtemps. Au temps de mon premier blog. Grenouille a voulu que je le prenne en photo avec Lola. Mais je ne pouvais pas puisque Lola n'existe pas vraiment. Alors par défaut, je l'ai pris avec le livre. Je crois qu'il est content quand même.

Grenouille aime bien Lola mais je ne sais pas si Lola aimerait bien Grenouille. Après tout, Grenouille n'est pas une grenouille. Par contre, il sait sauter. Un vrai kangourou. Malheureusement, Lola a horreur des kangourous.

Je comprends peut-être plus de choses que Simon. Je comprends peut-être plus de choses mais je ne sais pas rêver comme il le fait. Régulièrement, il ferme les yeux. Et rêve tout éveillé. S'échappe pour quelques instants de la réalité. Et quelquefois, ces rêves donnent des réponses à ses questions. Ses questions sur tout ce qu'il ne comprend pas.

Quand on a neuf ans et qu'on trouve son père dans le lave-vaisselle, il y a vraiment beaucoup de choses qu'on ne comprend pas. Heureusement, ses rêves l'aident. Ses rêves et Lily.

C'est dur, pour un enfant de neuf ans, de trouver son père dans le lave-vaisselle. On ne peut pas dire que l'histoire de ce livre soit joyeuse. Pourtant, ce n'est pas si triste. En fait, c'est très optimiste. Simon fait plein de nouvelles expériences. Et de nouvelles rencontres. Comme celle de Lily.

J'ai bien aimé faire ces nouvelles expériences et ces nouvelles rencontres. À travers ces yeux d'enfant. Les enfants ne voient jamais les choses de la même façon que les adultes.

Je me demande comment Gilles Paris a fait pour voir les choses avec des yeux d'enfant. Peut-être l'enfant qu'a été Gilles Paris est resté quelque part. Là, au fond. Et qu'il lui souffle. Qu'il lui décrit ce que lui voit.

J'ai bien aimé ce livre. Sauf musicalement. Musicalement, Au Pays des kangourous ne m'a pas beaucoup plu. Les Black Eyed Peas ou Jennifer Lopez, ce n'est pas vraiment ce que je préfère. Je préfère la musique des livres de David Foenkinos. À base de John Lennon.

Je suis sûr que Roger aurait beaucoup de mal avec la musique d'Au Pays des kangourous. Roger, mon père. Mon père musicien. Roger a horreur des Black Eyed Peas et de Jennifer Lopez. Il aurait du mal à supporter ces passages où Simon saute en rythme avec les basses des Black Eyed Peas. Peut-être Au Pays des kangourous n'est-il pas à conseiller aux pères musiciens.

En dehors de la musique, j'ai bien aimé ce livre. Il permet aux grands de revoir les choses avec des yeux d'enfants. Et aussi de prendre une bonne bouffée d'optimisme. Le sujet du livre est plutôt douloureux. Mais c'est surtout une bouffée d'optimisme, que l'on prend. Et les bouffées d'optimisme, c'est toujours bon à prendre. Pour se souvenir qu'on peut toujours rebondir. Comme un kangourou. Ou une grenouille. Selon la façon dont vous préférez rebondir.

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