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Le Blog de René 2.0
12 septembre 2014

Pale Communion

Je viens de recevoir mes tout premiers vinyles !

J'ai toujours pensé que les disques vinyles étaient de très beaux objets. Quand j'étais petit, j'adorais regarder ces grandes galettes noires tourner sur la platine. Au bout d'un moment, j'avais eu mon propre tourne-disque. Je n'avais pas le droit de me servir dans la collection de mon père, bien sûr. Mais j'avais quelques disques à moi. Je prenais un immense plaisir à les manipuler. Les poser sur le tourne-disque, lancer la rotation... puis prendre délicatement la tête de lecture et la mettre doucement sur le bord du disque.

Je n'avais qu'un seul 33 tours : Émilie Jolie, de Philippe Chatel. Je le mettais quand j'avais envie de voir un grand disque tourner. Ce qui arrivait souvent. J'ai beaucoup écouté cet album. Mais je ne l'ai plus entendu depuis au moins vingt ans, maintenant. Et je n'ai aucune idée de l'endroit où peut se trouver ce disque. Mon père a déjà lui-même du mal à savoir où se trouve chacun de ses disques. Je ne risque pas de le retrouver moi-même. Du moins pas sans de longues recherches.

20 Pale CommunionPour la première fois depuis de très nombreuses années, j'ai donc à nouveau des vinyles entre les mains. Des petits. Des sept pouces. Le pouce n'est pas mon unité de mesure favorite. Mais les tailles des vinyles sont toujours données en pouces. Sept pouces, ça fait un peu moins de 18 cm. J'ai donc trois un peu moins de 18 cm.

Ce sont des 45 tours. Gravés sur une seule face. Même si je ne suis pas sûr que graver soit le verbe qui convienne. Puisque les disques vinyles ne sont pas gravés mais pressés. Et les deux faces sont tout autant pressées. C'est juste que sur ces disques-là, il y a une face qui ne comporte rien de spécialement intéressant.

Ça peut paraître idiot de ne mettre qu'une chanson par disque. Ils auraient pu mettre deux chansons sur un seul disque. Il n'y aurait eu alors que deux disques à faire. En serrant un peu, ils auraient même pu mettre les trois morceaux sur un seul disque. Mais le but du jeu, c'était surtout de faire de beaux objets. Et en mettant tout sur un seul disque, ça aurait fait moins de jolis objets.

Ces trois vinyles faisaient partie d'un coffret qu'ils ont fait pour la sortie du nouvel album d'Opeth, Pale Communion. Dans le coffret, il y a aussi un livret en grand format. Mais qui nous a déçu car il n'y a pas grand-chose dedans. À part les textes des chansons dans une police de caractère pratiquement illisible. On a également un petit carton avec un code pour télécharger des bonus sur internet. Mais ces bonus ne sont pas disponibles, pour l'instant. Pour finir, on a l'album en blu-ray. Et en cd, aussi. Heureusement qu'on a l'album au format cd, d'ailleurs. Car on n'a pas de lecteur blu-ray. Ni de platine pour lire les vinyles, d'ailleurs. Le blu-ray et les vinyles, on doit se contenter de les regarder.

En fait, au total, il n'y a qu'un disque sur cinq dont on peut faire quelque chose. Mais ça fait quand même un joli coffret. Et puis l'album est très bien. Ceux qui ont aimé le précédent album, Heritage, devraient aimer celui-là également.

Pour ceux qui ne connaissent pas Opeth, à la base, ils font du prog death metal. Du métal de la mort progressive. Le métal de la mort, c'est de la musique à base de « GROAAAAR ». Ce n'est pas un genre musical dont je suis particulièrement friand. Mais l'aspect progressif de cette mort-là me plaît beaucoup. Bien que, de manière plus générale, je ne sois pas très attiré par les agonies prolongées.

J'ai déjà parlé de musique progressive, avec Yes. En résumé, c'est de la musique à base de fleurs. Opeth fait donc de la musique à base de « GROAAAR » fleuris, si vous voulez. Sur les deux derniers albums, les fleurs ont cependant l'air de l'emporter. Les « GROAAAR » ont complètement disparu. Mais les ambiances globales des morceaux restent encore très éloignées des champs de fleurs de Yes. Ou alors des champs de fleurs noires. Et de préférence toxiques. Si vous aimez les fleurs noires et toxiques, Opeth devrait vous plaire.

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